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Les pierres précieuses et semi-précieuses de Namibie

Un territoire qui, outre ses merveilles paysagères, regorge de joyaux cachés : diamants, améthystes, topazes, cristaux, tourmalines, quartz rose, rubis …


L’extraction du diamant a débuté en 1908 quand le pays était encore sous protectorat allemand (1884-1914). Selon des études géologiques, les diamants namibiens sont transportés sur de longues distances par les rivières souterraines depuis l’Afrique du Sud. Sur les plages de Walvis Bays, des traînées de poudre roses témoignent du rejet par les marées de pierres précieuses et semi-précieuses qui proviennent de ces rivières souterraines, dont la plus importante est l’Orange.
Le gisement marin le plus abondant se situe sur la côte atlantique.
La plus grande mine de Namibie est la Namdeb Diamond Corporation, détenue à parts égales entre le géant sud-africain De Beers et le gouvernement namibien. De Beers est le plus grand exploitant diamantaire, il exploite les fonds marins de la côte namibienne ainsi que les réserves diamantifères du Sperrgebiet, au Sud de Luderitz (région interdite d’accès).

Les bijoux issus de l’industrie minière représente une part importante du secteur d’activité namibien. Chaque jour, de nombreux mineurs locaux indépendants travaillent la roche en quête de pierres semi-précieuses. Il vendent souvent leurs découvertes aux bord des routes. Pour aider et tenter de remédier aux conditions de vie difficiles de ces mineurs, le gouvernement namibien en collaboration avec l’agence allemande GIZ (Deutsche Gesellschaft für internationale Zusammerarbeit), a mis en place un programme appelé Mine Stones.

Plusieurs associations se sont alignées à cette initiative, notamment la Fair Gems, le Gondwana Collection Namibia, le Geopark Brandberg… dont les objectifs visent à faire découvrir aux touristes l’impressionnant patrimoine géologique de la Namibie.

Sables diamantifères de Namibie

Améthiste
Pierres précieuses brutes
Diamants
Plage de Walvis-Bay

Au large de la côte namibienne

« Lentement, les flots s’écartent pour faire apparaître celui que l’équipage du « Mafuta » surnomme le « boucher« . Retenu par un énorme câble d’acier, ce monstre chenillé est hissé à la poupe du navire, qui croise le long des côtes de la Namibie

Alors que les mines qu’il exploite depuis des décennies dans l’aride désert namibien commencent à se tarir, le groupe De Beers a misé son avenir sur l’extraction off-shore. ..

‘Aspirateur des mers

Plus de 170 m de long, 33 m de haut, 21.000 tonnes et 98 marins à bord. « C’est le plus gros bateau spécialisé dans l’extraction de diamants sous-marins au monde« , se gargarise son truculent capitaine, Justin Barrett, « il assure à lui seul près de la moitié de notre production annuelle« .

A 100 m sous sa quille, le « boucher« , donc, désosse patiemment les fonds marins à raison d’un kilomètre par heure. Un tuyau aspire les sédiments qu’il arrache jusqu’au pont du navire, où ils sont hachés, lavés puis, pour l’essentiel, recrachés dans l’océan. Seul le suc diamantifère de cette mélasse, repéré par rayons X, est avalé dans les entrailles du bateau.

Debmarine Namibia n’a pour l’heure couvert que 10% de sa concession de 6.000 km2 dans l’Atlantique. Mais elle est persuadée de tenir le bon filon. Ses pierres, d’une qualité rare, s’arrachent à plus de 600 dollars le carat, plus de deux fois celui des diamants extraits par De Beers au Botswana voisin…

‘Moratoire’

« L’impact de ces activités est considérable pour l’environnement, notamment pour les sédiments des fonds sur une profondeur de 20 cm, la faune y est irrémédiablement détruite« , prévient Saul Roux, du Centre for Environmental Rights.

L’ONG redoute l’essor des activités minières sous-marines sur la planète et plaide pour un « moratoire« , en attendant plus de certitudes scientifiques indépendantes sur leurs effets…

Pas de quoi, donc, faire dérailler le partenariat noué par De Beers avec la Namibie. Tout juste renouvelé pour dix ans, il a confirmé le rang de plus gros contribuable namibien du groupe, avec plus de 200 millions d’euros d’impôts versés l’an dernier.

En vertu de cet accord, la Namibie peut désormais vendre directement une partie (15%) de ses pierres sur le marché. Elle en a d’ailleurs obtenu de meilleurs prix que ceux que lui offrent De Beers, ce qui a fait grincer quelques dents… »

Extrait de « L’Actu, RTBF

Le Mafuta
Mine au fond de l’océan

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