La parc national Plateau du Waterberg a été crée en 1972. Il se situe dans la région de l’Otjozondjupa, au coeur du Kalahari, à 300 km au Nord de Windhoek. La réserve couvre une superficie d’environ 600 km2 (50 km de long sur 16 km de large). Les roches poreuses du Waterberg retiennent l’eau des précipitations qui s’infiltre lentement pour réapparaître au bas du plateau où croît très localement une végétation luxuriante dominée par les acacias, les euphorbes et les plantes herbacées. Le Waterberg, c’est ‘la montagne de l’eau’. Son abondante végétation en fait un macroécosystème offrant un habitat à des espèces que l’on trouve généralement plus au nord-est, comme la zibeline, l’antilope rouan, le tsessebe, et aussi à une grande variété d’autres espèces dont les dick-dicks, impalas, koudous, girafes, rhinocéros blancs et rhinocéros noirs, buffles, léopards, guépards, hyènes … Plus de 200 espèces d’oiseaux y ont été dénombrées. Le Waterberg abrite également plusieurs populations de serpents dont le mamba noir et le cobra cracheur. Les termitières font partie intégrante de ce décors et peuvent atteindre des hauteurs dépassant les 2 mètres.

Géologie du Waterberg

Cet impressionnant plateau de grès rouge est composé de fragments qui se sont formés pendant la période gondwanienne, il y a 130 millions d’années. Au moment de la séparations des plaques sud-américaine et sud-africaine, le Gondwana s’est déplacé vers le Nord, ce qui entraîna un changement du climat et de la topographie. Les bouleversements tectoniques qui ont précédé cette rupture géologique ont provoqué une importante faille qui traverse en diagonale une partie de la Namibie, c’est la Waterberg Thrust. Les conglomérats qui s’y sont accumulés, jusqu’à une profondeur de 500 m, se composent d’un empilement de plusieurs formations, le tout surmonté de dunes de sables pétrifiées. Ces conglomérats ont été poussés vers le haut le long de la faille dégageant le Waterberg sous forme d’un arc de grès.

Histoire humaine du Waterberg

Bien avant l’arrivée des Européens et des Bantous, le Waterberg étaient habité par les chasseurs cueilleurs. Des gravures rupestres du mont Okarukuvisa, au Nord-Ouest du Waterberg, témoignent de ces occupations il y a plusieurs milliers d’années. Les San y auraient encore vécu jusque dans les années 1960.

Entre 1875 et 1880, des Doorsland Trekkers, de passage dans le Waterberg, baptisèrent ainsi le plateau en référence au Waterberg du Transval en Afrique du Sud.

L’histoire du plateau du Waterberg, c’est aussi la bataille sanglante qui s’y déroula, en 1904, entre les forces armées allemandes et les Héréros.

la bataille de Hamakari eu lieu le 11 août 1904. Après plusieurs mois de luttes, les Héréros qui s’étaient repliées dans le Waterberg furent poursuivis sur ordre d’extermination du général Lothar von Trotha. L’ordre prévoyait l’empoisonnement de l’eau, et d’abattre ou de pendre les survivants. Lire l’article : Le génocide des Héréros et des Nama.

En 2011, cent dix-sept ans après les faits, Berlin a reconnu officiellement l’extermination des peuples héréros et nama, perpétrée par l’armée coloniale de l’empereur Guillaume II en Afrique.

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, a déclaré dans un communiqué « Nous qualifierons maintenant officiellement ces événements pour ce qu’ils sont du point de vue d’aujourd’hui : un génocide ».

Un programme de reconstruction et de développement sera mis en place. La somme de 1.1 milliards d’euros devra être versée sur une période de 30 ans, et devra profiter en priorité aux descendants des deux populations victimes du génocide.

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