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Le peuple San

A l’origine, environ 40 000 ans avant notre ère, les San (Bushmen en afrikaans) occupaient toute l’Afrique australe. Ils formaient un peuple de nomades chasseurs-cueilleurs et ont été les premiers habitants du sol namibien.
Au cours des siècles ils ont été décimés, repoussés dans les terres les plus pauvres du pays, le Kalahari du Sud-Est, par les peuplades sédentaires qui vivaient de l’élevage, et plus tard par les Boers d’Afrique du Sud. Actuellement, la Namibie ne compte plus que quelques 20 000 San sédentarisés, mais quelques communautés vivent toujours selon les traditions ancestrales et chassent le gibier.

Les San, derniers chasseurs nomades d’Afrique australe

« En 2002, plusieurs centaines de San, soutenus par l’ONG britannique Survival International, ont demandé réparation au gouvernement Botswanais. Ce fut le procès le plus long de l’histoire du pays. En 2006, ils ont obtenu une première victoire : leur expulsion a été déclarée illégale par la Haute Cour de justice. Mais il a fallu attendre cinq ans pour qu’on reconnaisse aux Bushmen le droit de puiser de l’eau dans la réserve du Kalahari central. Désormais structurés politiquement, les San sont néanmoins absents des instances représentatives du pays. »
Source : magazine Géo, publication d’Alexdandre Kaufmann.

Les représentation rupestres du peuple San

Les Bushmen sont les auteurs de représentations rupestres dont certaines datent de plusieurs milliers d’années. Dans l’Erongo-Kunene, au Nord-Ouest de la Namibie, plus de 3000 peinture rupestres illustrent de très nombreuses parois du massif du Brandberg et Tweifelfontein, ce dernier est un véritable musée à ciel ouvert avec plus de 2000 gravures rupestres San répertoriées. Elles ont été réalisées à la fin de l’Age de Pierre (entre 5000 et 3000 avant notre ère), sur une période de 2000 ans. Ces pétroglyphes illustrent des pratiques rituelles chamaniques en lien avec la vie économique et spirituelle, ainsi que des relevés topographiques indiquant l’emplacement de points d’eau. Les gravures d’animaux terrestres sont très nombreuses et celles d’animaux marins témoignent de l’existence de déplacements vers la côte atlantique.

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